Journal d’un ballon : « J’ai retrouvé mes filets… mais une seule fois »
Moi, ballon, je vis pour le beau jeu. Et surtout, je vis pour retrouver mes filets. Ce samedi, j’y ai cru très tôt. Dès les premières minutes, je sentais que l’intensité allait me porter vers l’amour de ma vie : les cages. Thonon Évian Grand Genève était prêt à se battre pour moi, dominant physiquement, mettant de l’impact, et surtout, me cherchant vraiment.
Un début parfait
Dès la 5’, Branger me sert merveilleusement dans la profondeur en lançant Demdoum. Ce dernier me caresse d’un centre tendu vers Misiak, mais Odin s’interpose. Corner. Et c’est là que tout bascule. Branger m’envoie directement sur la tête d’Obambot qui surgit, s’élève plus haut que tout le monde et me propulse droit dans les bras de mes filets. Bonheur. Déjà 1-0 pour le TEGG. J’étais comblé, je rêvais d’un match fou. Mais malheureusement… ce fut la seule fois où je les ai touchés.
Après cette ouverture, je suis devenu l’objet de toutes les disputes, mais rarement avec passion. Je passais d’un camp à l’autre sans vraiment appartenir à personne. Thonon me voulait plus, certes, mais sans m’offrir de vraies opportunités. Chamalières, de son côté, était encore timide, étouffé par l’intensité. Il aura fallu attendre la 18’ pour qu’ils se réveillent un peu sur corner, mais j’étais bien loin des filets.
À la 22’, j’ai senti mon cœur battre fort. Branger slalome entre trois joueurs, me guide avec élégance vers les cages. Je suis repoussé par le gardien, mais je reviens dans les pieds de Samb, seul face au but… et il m’envoie flirter avec les nuages. J’y ai cru, vraiment. C’était si proche du break pour Thonon.
Puis Chamalières a pris ma possession. À la 25’, Barras m’allume d’un coup sec : direction lucarne. Mais Le Roy m’empêche d’embrasser mes filets et me détourne superbement. Ce ne sera pas la dernière fois qu’il me frustrera. Le reste de la première période ? Des duels, peu de créativité, un carton jaune pour Obambot, et moi, lassé, privé de mes filets.
Seconde période : encore plus frustré…
Je reviens sur la pelouse avec espoir. J’ai soif de beau jeu. Et de buts. Misiak tente bien sa chance en début de seconde période, mais son angle est trop fermé. Après ça… plus rien de construit. Je suis baladé, perdu, souvent malmené. Thonon ne propose plus grand-chose. Chamalières pousse, tente, insiste. Et moi, je me surprends à espérer une égalisation rien que pour revivre ce frisson de m’enrouler au fond des filets.
À la 78’, tout aurait pu basculer. Demdoum rate sa relance, l’attaquant adverse me récupère, le but est là… mais il m’envoie au large. Inexploité. Frustrant. Et puis, dans les ultimes secondes, j’y ai presque cru à nouveau. Barras m’emmène avec énergie, centre parfaitement vers Guhennec qui me reprend en une somptueuse volée. J’étais prêt à célébrer. Mais Le Roy, le « méchant » de ma soirée, réalise une parade exceptionnelle, puis se jette sur moi pour étouffer mes rêves et ceux de Chamalières.
Fin du match.
Oui, ce samedi soir, j’ai retrouvé mes filets. Une fois. Et cette fois a suffi pour offrir les trois points au TEGG. Mais honnêtement, je suis un peu déçu. Pas assez de jeu, pas assez d’audace, trop de prudence. Les Bleus et Blancs se sont contentés de gérer, et moi, j’ai été privé de frissons.
Alors s’il vous plaît joueurs du TEGG, la prochaine fois… faites moi vibrer. Faites trembler, ces filets !
Luan Martinez (Photos création IA-ChatGPT)