« On n’a pas de ballon mais on a créé notre propre équipe » : les bénévoles du club du TEGG
Ils ne portent pas le maillot sur le terrain, mais sans eux, tout serait bien plus compliqué. Dans l’ombre, les bénévoles du Thonon Évian Grand Genève FC assurent le bon fonctionnement du club au quotidien. Pour mieux comprendre leur engagement, il suffisait d’aller à leur rencontre. François Vesin et André Rose, piliers de cette organisation, ont partagé leur expérience avec passion et sincérité.
François Vesin, ancien président d’un club de foot à Sciez, a rejoint le TEGG en 2021, au moment de sa retraite. « Deux jours avant d’arrêter, j’ai reçu un appel me demandant si je voulais être bénévole. J’ai dit oui et le samedi matin, j’étais à Blonay pour des installations », raconte-t-il. Pour lui, intégrer un club plus grand était une opportunité d’explorer un fonctionnement différent tout en restant proche du terrain.
« On est sur le front toutes les semaines »
Ses missions sont variées : organisation des matchs de N3, logistique des déplacements pour la D2 féminine, gestion des buvettes, approvisionnement, mise en place des infrastructures… Un engagement intense qui exige une grande réactivité. « Le plus difficile, c’est le manque de bénévoles car nous sommes sur le front toutes les semaines. Avec si peu de personnes, l’énergie s’épuise vite, mais on aime ce qu’on fait », souligne François Vesin. « On doit aussi composer avec les changements de stades et transporter le matériel sans cesse. Si on était plus nombreux, ce serait un vrai soulagement. »
Pour André Rose, engagé depuis toujours dans le monde associatif et aujourd’hui vice-président de l’association, l’un des plus grands défis reste de convaincre de nouvelles personnes de s’impliquer. « Beaucoup pensent qu’un bénévole doit être là tous les jours, mais donner un peu de son temps, même 3 ou 4 heures de temps en temps, c’est déjà immense pour nous », explique-t-il. André Rose espère voir des parents d’enfants licenciés au club s’investir davantage. « On organise des repas, des événements, et il y a une vraie camaraderie. On n’a pas de ballon mais on a créé notre propre équipe », ajoute-t-il en souriant. « Ce n’est pas seulement du travail, c’est surtout de belles rencontres. »
Des moments forts, ils en ont vécus. Pour François Vesin, la montée de N3 à N2 reste un souvenir inoubliable, tout comme la demi-finale des filles à Paris. « On vit des émotions incroyables, c’est ce qui nous porte », confie-t-il. André Rose, lui, trouve son bonheur dans les victoires du club : « Notre salaire, ce sont les résultats. Voir les équipes, des jeunes aux seniors, gagner, c’est notre récompense. »
Le message est clair pour ceux qui hésitent à s’engager : il faut oser franchir le pas. « Ce n’est pas seulement du football, c’est aussi une famille. On est parfois grognons, mais on sait s’adapter, et surtout, on sait s’entraider », assure François Vesin dans un éclat de rire. Une entraide essentielle pour continuer à faire vivre le club.
Luan Martinez (Crédit photos M.B. – Jyhell Photos)